Dans sa séance du 25 mai 2020, le Conseil d’administration des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) a validé l’anticipation d’un dispositif ambulatoire et hospitalier de 68 nouveaux lits et 380 postes de travail pour répondre à tout nouvel épisode épidémique du COVID-19. Il a approuvé la demande d’un financement auprès du Conseil d’Etat et du Grand Conseil pour une nouvelle mission d’intérêt général spécifique liée au COVID. Dans le contexte de cette crise, il a également accepté de proposer des contrats à durée indéterminée à 200 soignant·es qui travaillent aux HUG sur des missions intérimaires de longue durée, ainsi que le recrutement des 80 nouveaux diplômé·es de la Haute école de santé dès la fin de leur cursus d’étude.
En février dernier, les HUG avaient adapté en urgence leur dispositif pour être en mesure d’accueillir un afflux important de personnes souffrant de la maladie COVID-19. Aujourd’hui, ils anticipent pour conserver un dispositif minimal et disposer de ressources suffisantes, notamment en lits et effectifs, pour prendre en charge ces patient·es.
Ce dispositif prévoit la création de 68 nouveaux lits en soins aigus (39), intermédiaires (19) et intensifs (10), le maintien de filières séparées pour patient·es Covid et non-Covid et le contrôle des accès. En outre, le secteur spécifique des urgences, aménagé dès le début de la crise du Coronavirus, restera en fonction.
Plus de 380 postes seront nécessaires pour pérenniser ce dispositif et une demande de financement est transmise au Conseil d’Etat et au Grand Conseil dans ce but. Ces postes sont en majorité des soignant·es, des médecins et des physiothérapeutes. Pour recruter ce personnel, les HUG entendent collaborer avec les institutions de formation (UNIGE, HEdS), notamment en engageant les nouveaux diplômé·s de la HEdS, et avec l’Office cantonal de l’emploi.
Proposition de CDI à 200 intérimaires
Par ailleurs, la direction des HUG a décidé de proposer un contrat à durée indéterminée (CDI) aux collaborateur·trices ayant travaillé en interim sur de longues missions et qui ont été très investi·es dans les soins des patient·es durant l’épidémie. Il s’agit à la fois d’une réforme de la politique RH des HUG demandée de longue date par les partenaires sociaux et d’une reconnaissance individuelle de la précieuse contribution de ces personnes au fonctionnement de l’hôpital.
Cette mesure permettra de renforcer et d’améliorer la qualité des soins auprès des patient·es. Elle concerne 200 soignant·es, dont 60% d’infirmier·ères et 36% d’aides-soignante·es, qui ont ainsi la possibilité de stabiliser leurs conditions de travail. Elle permettra également de réduire le recours aux intérimaires.